3) Méthode pour céréales, légumineuses et produits dérivés ( ISO 7698)
Peser, à 0,1 g près, la masse de la prise d’essai spécifiée au tableau suivant dans
a) le bol d’un homogénéisateur rotatif pour les produits de la catégorie 1, ou
b) un sac en plastique de Stomacher pour les produits de la catégorie 2.
catégorie 1: grains ou graines: 40 g dans 360 ml de diluant
catégorie 2: produits de mouture: 20 g dans 180 ml de diluant
Laisser en contact la prise d’essai et le diluant pendant 30 min, puis
a) ou faire fonctionner l’homogénéisateur rotatif pendant un temps suffisant pour avoir un nombre total de tours compris entre 15 000 et 20 000 ( ce temps ne doit pas excéder 2,5 minutes).
b) ou bien faire fonctionner le Stomacher pendant 2 minutes.
Préparer les dilutions . Prendre quatre boîtes de Petri stériles. Transférer dans chacune de ces boîtes, à l’aide d’une nouvelle pipette stérile, 1 ml de la dilution 10-1. Prendre quatre autres boîtes de Petri stériles et faire de même avec la dilution 10-2. Recommencer avec les dilutions suivantes.
Pour chaque groupe de quatre boîtes, couler dans deux boîtes, environ 15 ml de milieu de dénombrement pour bactéries et dans les deux autres boîtes 15 ml de gélose au chloramphénicol.
Mélanger soigneusement et laisser se solidifier sur une surface fraîche et horizontale. Préparer deux boîtes témoin de stérilité.
Retourner les boîtes de milieu et les placer à l’étuve réglée à 30°C pendant 3 jours pour la gélose nutritive et à 25°C pendant 5 jours pour la gélose au chloramphénicol.
4) méthode répression des fraudesPrendre les précautions nécessaires pour ne pas contaminer l’échantillon par des levures.
Dans les types d’échantillon additifs, préparer la suspension mère (10-1) en pesant 20 g ± 0.1g d’échantillon dans un bol Waring Blendor. Ajouter 180 ± 1 g de peptone sel. Homogénéiser à vitesse maximale pendant 3 minutes. Diluer sans délai.
Dans les types d’échantillon pré mélangés, opérer comme ci-dessus mais en substituant la peptone sel par la peptone sel à 1% de thioacétamide.
Dans les types d’échantillon autres que les aliments minéraux, peser 50± 0.5 g d’échantillon dans un bol Waring blendor. Ajouter 450 ± 1 g de peptone sel. Homogénéiser 1 minute à la vitesse maximale. Laisser reposer 15 à 45 minutes. Homogénéiser à nouveau 2 minutes à vitesse maximale. Diluer sans délai.
Dans les types d’échantillon aliments minéraux, opérer comme ci-dessus mais en substituant la peptone sel par la peptone sel à 1% de thioacétamide.
Les levures sédimentent vite dans la suspension mère. Remettre en suspension avant d’effectuer les dilutions.
Dans le cas d’échantillons dont le titre en levure est élevé (additifs, pré mélanges), on obtient une meilleure précision en effectuant, au lieu des dilutions décimales successives, des dilutions au 1/100 et/ou au 1/1000 en utilisant des pipettes à piston.
- Additifs et pré mélangesA partir de la suspension mère à 10-1, effectuer des dilutions successives au 1/100 et au 1/1000. Porter 0.1 ml ou 1 ml de la suspension mère dans une fiole jaugée de 100 ml à l’aide d’une pipette à piston.
Compléter à 100 ml avec de la peptone sel. Boucher à l’aide de parafilm.
Agiter par 8 retournements successifs.
Effectuer les dilutions successives nécessaires en s’aidant du tableau ci-dessous.
Changer la pointe de la pipette entre chaque dilution.
- AlimentsEffectuer une série de dilutions décimales successives
Faire une dilution au 10-2 en portant à l’aide d’une pipette de 1 ou 2 ml, 1 ml de suspension mère à
10-1 dans 9 ml de peptone sel. Agiter au vortex 4 fois successivement pendant quelques secondes.
Répéter cette opération en utilisant une nouvelle pipette à chaque nouvelle dilution décimale.
Ensemencer en se basant sur le titre déclaré en levures , au moins les dilutions suivantes :
• 1ml de dilution contenant théoriquement entre 500 et 50 UFC/ ml dans chacune des deux boîtes de Petri.
• 0,1 ml de cette même dilution (additifs et pré mélanges) ou 1 ml de la dilution décimale suivante (aliments) dans chacune des 2 autres boîtes de Petri.
Couler sans délai environ 15 ml de la gélose au chloramphénicol maintenue en surfusion à 47°± 2°C. Mélanger soigneusement sans délai et laisser se solidifier sur une surface horizontale .
Retourner les boîtes et les incuber à 35 ± 2°C pendant au moins 48 heures.
LECTURE ET EXPRESSION DES RESULTATS[/][u]
1) Ensemencement en profondeurAprès cinq jours, retenir les boîtes contenant moins de 150 colonies. Si des parties de boîtes sont envahies par des moisissures ou s’il est difficile de compter des colonies bien isolées, retenir les comptages après 4, ou même 3 jours d’incubation. Cette particularité doit être notée dans le procès verbal d’essai.
Dans le cadre de la norme sur le dénombrement des levures et des moisissures sur les laits de conserve ne retenir que les boîtes contenant :
- moins de 150 colonies de levures,
- moins de 50 colonies de moisissures.
La distinction entre les colonies de levures et les thalles de moisissures est faite par examen macroscopique. Les levures se présentent sous forme de colonies rondes plus ou moins bombées en surface, lenticulaires en profondeur, leur contour est le plus souvent régulier, elles sont opaques. Les moisissures se présentent sous forme de colonies duveteuses et souvent pigmentées, plus ou moins étendues. Cependant dans les cas douteux, procéder à un examen microscopique des colonies : les colonies de levures sont en général constituées de cellules ovoïdes ou rondes, tandis que les thalles présentent des filaments mycéliens.
Pour la norme NF V 04-015• le nombre de levures par gramme de lait en poudre ou par gramme de lait concentré sucré est calculé par la moyenne arithmétique du nombre de colonies dans les deux boîtes lorsqu’il existe au niveau d’une même dilution deux boîtes contenant entre 15 et 150 colonies ou une boîte contenant entre 15 et 150 colonies et l’autre moins de 15 colonies.
Si l’une des boîtes contient entre 15 et 150 colonies et l’autre plus de 150 colonies, ne retenir que la première de ces boîtes. Ne retenir ensuite que deux chiffres significatifs, en opérant de la façon suivante :
- si le nombre est inférieur à 100, l’arrondir au plus proche multiple de 5 ;
- si le nombre est supérieur à 100 et se termine par un 5, l’arrondir au plus proche multiple de 20 ;
- si le nombre est supérieur à 100 et ne se termine pas par un 5, l’arrondir au plus proche multiple de 10.
Multiplier cette valeur par l’inverse du taux de dilution correspondant.
Il existe des boîtes contenant entre 15 et 150 colonies au niveau de deux dilutions successives : calculer le nombre de levures pour chaque dilution et prendre comme résultat la moyenne arithmétique des deux valeurs obtenues sauf si le rapport de la valeur la plus forte à la valeur la plus faible est supérieur à 2 ; dans ce cas, retenir comme résultat la valeur la plus faible.
Les deux boîtes au niveau de la suspension mère contiennent moins de 15 colonies. Donner le résultat sous la forme :
- moins de 150 levures par gramme de lait en poudre,
- moins de 45 levures par gramme de lait concentré sucré.
Il n’y a pas de colonie au niveau de la suspension mère. Donner le résultat sous la forme :
- moins de 10 levures par gramme de lait en poudre.
- Moins de 3 levures par gramme de lait concentré sucré.
• le nombre de moisissures par gramme de lait en poudre ou de lait concentré sucré est donné en prenant en compte cette fois seulement le nombre de colonies de moisissures., on prendra 50 au lieu de 150 comme nombre maximum de colonies par boîte et 5 au lieu de 15 comme nombre minimum.
Pour les autres normesLe nombre de levures et de moisissures par gramme ou par millilitre est égal à :
Sc
_____________________
(n1 + 0,1 n2) d
où
Sc est la somme des colonies sur toutes les boîtes comptées ;
n1 est le nombre de boîtes comptées à la première dilution ;
n2 est le nombre de boîtes comptées à la seconde dilution ;
d est la dilution à partir de laquelle les premiers dénombrements sont obtenus.
Arrondir le résultat obtenu à deux chiffres significatifs. Le résultat doit être exprimé par un nombre compris entre 1,0 et 9,9 multiplié par 10x , x étant la puissance appropriée de 10.
- S’il n’y a aucune colonie sur les boîtes au niveau de la suspension-mère, si le produit est d’origine solide, le nombre de levures et de moisissures par gramme de produit sera rapporté comme étant inférieur à 10.
- S’il n’y a aucune colonie sur les boîtes au niveau de l’échantillon pour essai, si le produit d’origine est liquide, le nombre de levures et de moisissures par millilitre de produit sera rapporté comme inférieur à 1.
2) Ensemencement en surfaceRetenir les boîtes contenant moins de 150 colonies, au niveau de deux dilutions successives. Il faut qu’une boîte renferme au moins 15 colonies. Le calcul du nombre de levures et de moisissures par millilitre ou par gramme de produit, en temps que moyenne pondérée, s’effectue à l‘aide de l’équation suivante :
Sc
_____________
0,11 x d
où
Sc est la somme des colonies comptées sur les deux dilutions successives,
d est le taux de dilution correspondant à la première dilution retenue.
Arrondir les résultats à deux chiffres significatifs comme dans la précédente méthode.
3) Méthode répression des fraudesRetenir les boîtes contenant moins de 300-350 colonies. Compter soigneusement toutes les colonies de levures. Les levures se fixent souvent au plastique du fond des boîtes, en particulier à l’endroit de l’inoculum, donnant un aspect d’essaimage. Ces colonies doivent être comptées. Faire le comptage sur 4 boîtes (deux dilutions successives si possible).
Si toutes les boîtes contiennent un nombre insuffisant ou trop élevé de colonies, recommencer éventuellement le dénombrement en modifiant les dilutions ensemencées.
Calculer le nombre N d’UFC de levures par gramme à l’aide de la formule :
Sc
_____________
v x d
où
Sc est la somme des colonies comptées sur les boîtes retenues ;
v est l’équivalent du volume (ml) de la dilution d, inoculé dans les boîtes retenues ;
d est le taux de dilution correspondant à la première dilution retenue.
Exprimer le résultat par un nombre compris entre 1,0 et 9,9 multiplié par 10x où x est la puissance décimale appropriée.
Il est souhaitable d’effectuer deux essais par échantillon à partir de suspensions mères différentes et d’exprimer le résultat sous forme de leur moyenne.
C.I.N.
(Bouillon à la cefsulodine, à l’irgasan et à la novobiocine)
Ce milieu est préconisé dans la norme AFNOR NF V 08-027- ISO 10273 concernant les directives générales pour
la recherche des Yersinia enterolitica présumés pathogènes.
Le milieu CIN est un milieu
d’isolement et d’identification qui permet la formation de colonies caractéristiques . La formule correspond à celle décrite par SCHIEMAN. La présence de sels biliaires, de cristal violet, d’irgasan et d’antibiotiques inhibe le développement des bactéries Gram + et la plupart des bactéries Gram -.
Le mannitol et le rouge neutre permettent une identification présomptive de
Yersinia enterolitica.
FORMULE (en g/l d’eau distillée) .
1) Milieu de basepeptone de gélatine 17.000
Peptone d’origine animale 3.000
Extrait de levure 2.000
Mannitol 20.000
Sels biliaires 1.000
Sodium pyruvate 2.000
Sodium chlorure 1.000
Magnésium sulfate heptahydraté 0.010
Sodium désoxycholate 0.500
Rouge neutre 0.030
Cristal violet 0.001
Agar 15.000
pH = 7,4
Dissoudre les composants dans l’eau en portant à ébullition.
Répartir le milieu de base dans des flacons de capacité appropriée.
Stériliser à l’autoclave à 121°C pendant 15 minutes.
2) Solution de cefsulodineCefsulodine 1,5 g
Eau distillée 100 ml
Dissoudre la cefsulodine dans l’eau.
Stériliser par filtration.
3) Solution d’irgasanIrgasan 0,4 g
Ethanol, 95% (V/V) 100 ml
Dissoudre l’irgasan dans l’éthanol extemporanément, sinon conserver la solution à environ –20°C pendant 4 semaines au maximum.
4) Solution de novobiocineNovobiocine 0,25 g
Eau distillée 100 ml
Dissoudre la novobiocine dans l’eau.
Stériliser par filtration.
5) Milieu completMilieu de base 997 ml
Solution de cefsulodine 1 ml
Solution d’irgasan 1 ml
Solution de novobiocine 1 ml
Ajouter stérilement chaque solution d’antibiotique au milieu de base refroidi à environ 45°C et mélanger.
6) Hydroxyde de potassium en solution salineHydroxyde de potassium 0,25 g
Sodium chlorure 0,85 g
Eau distillée 100 ml
Dissoudre l’hydroxyde de potassium dans la solution saline.
Répartir dans des flacons ou des tubes.
Stériliser à 121°C pendant 15 minutes.
UTILISATIONCouler environ 15 ml de milieu complet dans des boîtes de Petri stériles. Laisser se solidifier.
Juste avant l’emploi, sécher soigneusement les boîtes de gélose, de préférence après avoir retiré le couvercle et retourné les boîtes, dans une étuve réglée entre 37°C et 55°C jusqu’à séchage de la surface de la gélose.
A partir de la culture obtenue sur milieu PSB (bouillon à la peptone, au sorbitol et aux sels biliaires) et de celle obtenue sur ITC (bouillon à l’irgasan, à la ticarcilline et au chlorate de potassium), ensemencer à l’aide d’une anse bouclée la surface d’une boîte de gélose CIN et étaler de manière à obtenir des colonies bien isolées.
Avec une pipette stérile, transférer 0,5 ml de la culture obtenue sur milieu PSB dans 4,5 ml de solution d’hydroxyde de potassium et agiter. Au bout de 20 secondes, ensemencer à l’aide d’une anse la surface d’une boîte de gélose CIN afin d’obtenir des colonies bien séparées.
Retourner les boîtes et les placer dans l’étuve à 30°C pendant 24 heures.
LECTUREAprès 24 heures d’incubation, examiner les boîtes à la loupe ou en transillumination oblique afin de rechercher la présence de colonies caractéristiques de
Yersinia enterolitica.
Sur la gélose CIN, les colonies caractéristiques sont petites ( 1 mm), lisses, à centre rouge, à bords translucides et, lorsqu’elles sont observées sous transillumination oblique, sont finement granuleuses et non irisées.
Si le développement des colonies est lent, si la coloration est faible ou s’il n’y a pas de colonie caractéristique, prolonger l’incubation des boîtes jusqu’à 48 heures, puis les réexaminer.
NB : certaines bactéries utilisant le mannitol, telles que
Enterobacter, Citrobacter et
Serratia présentent sous forme de colonies roses pouvant être confondues avec
Yersinia. Il est donc nécessaire de réaliser une identification complète par des tests biochimiques.